Next, victime du droit de préemption
Le marché dans lequel nous évoluons contribue malheureusement à une raréfaction et un renchérissement des opportunités d’acquisition. Or, nous souhaitons pouvoir continuer à développer un portefeuille immobilier de qualité. Ce que nous pensions réussir par l’acquisition d’un immeuble situé sur un célèbre boulevard lausannois…
La réussite n’était pourtant pas assurée d’avance étant donné la complexité et les risques que représentait cet immeuble tant au niveau de sa statique que de ses locataires en procès depuis de nombreuses années avec leur bailleur.
Cette complexité a tout de suite interpellé nos services et nous avons réussi dans un temps record à coordonner et diriger une équipe d’experts externes (architecte, avocat, ingénieur) afin d’être en position de proposer la meilleure offre possible compte tenu des circonstances.
Cette rapidité et cette flexibilité de déploiement ont été couronnées de succès puisque notre offre sur mesure a été retenue et nous avons eu le privilège de pouvoir acter de manière officielle cette acquisition.
Quel ne fut pas notre étonnement quand nous apprenions un intérêt de la Ville de Lausanne à faire usage de son droit de préemption. En effet, bien que bénéficiant d’un emplacement de premier ordre cette acquisition est risquée au vu de la problématique de structure ainsi que des procédures juridiques en cours.
Est-ce bien aux contribuables lausannois de devoir assumer de tels risques, en lieu et place d’un investisseur patrimonial reconnu de la place ?
Par ailleurs, la volonté de la municipalité de mettre sur le marché des logements à prix abordables n’aurait aucunement été reniée.
Nous rappelons que le plafonnement des revenus édicté par la LPPPL vise le maintien d’un niveau de loyers en adéquation avec la politique de logement actuel. Portant sur une durée de 10 ans dans le cas qui nous occupe, celui-ci permettrait dans tous les cas de garantir cet objectif sur le long-terme.
A ce jour ce phénomène d’interventionnisme public qui risque de prendre de l’ampleur ces prochaines années nous interpelle et amènera malheureusement et certainement de nombreux investisseurs privés à se détourner du marché lausannois.